Aux femmes dans l’industrie : osez vous affirmer !
Delphine Jung
11 septembre 2017
Carrière
3 minutes à lire
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L’industrie ne saurait se passer de 50% de sa main-d’oeuvre potentielle. Alors quoi faire?
Il n’y aurait que 17,5% de femmes dans l’industrie des effets spéciaux. Comment expliquer ce phénomène? Que doivent-elles faire pour s’imposer ?
Pour répondre à cette question, quatre femmes étaient présentes au salon Montréal Effects, les 6 et 7 septembre, au Palais des congrès de Montréal.
Ainsi, Lucy Killick directrice générale du studio Framestore, Gaëlle Bossis, compositrice superviseuse au studio MPC, Zoe Cranley, CG superviseuse du studio Double Negative et Évelyne Leblond, compositrice, de Rodeo FX ont éclairé la lanterne des participants à la conférence intitulée « Woman in VFX ».
Elle explique ce manque de main-d’œuvre féminine notamment par la fausse perception des métiers liés à l’industrie des effets spéciaux : « on pense qu’il faut être geek pour travailler là-dedans, savoir coder, programmer… mais vous savez quoi, je ne sais rien faire de tout ça moi », a lancé avec le sourire Évelyne Leblond.
« Il n’y a pas que la programmation dans le milieu VFX », a ajouté Zoé Cranley. Des clichés à briser dès l’école secondaire d’après Lucy Killick, notamment en permettant aux femmes intéressées par le milieu d’échanger avec des mentors.
Pour Gaëlle Bossis, la barrière se fait plutôt après les études : « j’ai un ami directeur d’une école dont 60% des élèves sont des femmes ! On les perd après. Elles se disent souvent que les horaires ne sont pas adaptés, notamment pour concilier la vie de famille et le travail ».
Les quatre femmes présentes ont ainsi tenu à remettre les pendules à l’heure et à déconstruire certaines idées reçues : « il y a toujours des moyens de s’accommoder. Mon entreprise est vraiment compréhensive », a expliqué Mme Leblond, qui est mère de famille.
Mais au-delà de ça, les femmes souffriraient d’une sorte de complexe d’infériorité, qui, d’après les pénalistes, est urgent à surmonter. « C’est sûr, il faudra prouver que vous savez faire aussi bien qu’un homme », a dit Mme Bossis.
« Nous travaillons dans une industrie qui peut être compétitive et agressive, et parfois, ce n’est pas dans la personnalité de la plupart des femmes de foncer, mais elles doivent travailler dessus. Oui, vous allez être critiquées, mais ce n’est pas personnel, ce n’est pas contre vous et il faudra apprendre à gérer cela », a poursuivi Mme Leblond.
D’autant plus qu’il y a de la place pour les femmes, puisque l’industrie est en pleine effervescence et a donc besoin de main d’œuvre. « Soyez fières d’être des femmes, ayez confiance en vous et osez. Placez-vous face à des situations terrifiantes et dépassez-les », a conseillé de son côté Mme Cranley.
Côté salaire, chacune d’elle a assuré qu’il n’y avait pas de discrimination : « c’est à vous qu’il appartient de bien vous vendre et de bien négocier », a conclu Mme Bossis.
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