MusicMotion : unir la musique et l’art interactif

Permettre aux développeurs et aux artistes de collaborer pour créer des projets interactifs, voilà la mission que se donne l’OBNL montréalaise MusicMotion, qui souhaite même s’impliquer dans les domaines de la santé et de l’éducation… Nous en avons parlé avec son directeur, Olivier Lalonde.

Quel est le mandat de MusicMotion et comment ça a vu le jour ?

On a commencé à faire de petits événements en 2016. On est une équipe de huit bénévoles. À ce moment-là, on a fait beaucoup de focus group pour voir quels seraient les besoins, comment on peut aider, quel type de subventions on pourrait appliquer aussi.

Notre objectif est de contribuer à l'avancement de la musique et des arts interactifs. On peut aider certains artistes en amenant de nouvelles technologies qu'ils ne vont pas nécessairement connaître. On aide à créer des liens entre les développeurs, les musiciens, les artistes, les industries culturelles et les producteurs. On a un partenariat avec Kermit, un centre de recherche en musique et média, qui est associé avec McGill.

Qui peut participer à vos projets ?

Sur notre site, n'importe qui peut déposer un projet qui a un lien avec la musique ou l'art interactif et avoir une visibilité.

Quels événements avez-vous organisés jusqu’à présent ?

Parmi les plus gros événements qu'on a fait ou dans lesquels on a collaborés dans la dernière année, il y a le meet-up de lutherie numérique, les spectacles Solstice et Montréal au féminin et avec le RIDM. Dernièrement, on est allé au Liban où on a co-produit un événement dans un musée d'art contemporain.

Et sur quoi travaillez-vous présentement ?

Notre prochain événement est en mai. C'est le Cabaret numérique. C'est un spectacle qu'on produit dans lequel il va y avoir un orchestre de 50 musiciens avec un chef d'orchestre muni d'une veste technologique connectée. À l'aide de ses mouvements et de ses gestes, il va pouvoir contrôler le visuel, les projections et l'éclairage.

Puis, on vient d'être accepté pour faire un hackaton musical. Une centaine de développeurs, musiciens, chercheurs, producteurs et designers se réuniront pour créer des instruments de musique numériques et des installations audiovisuelles. On a eu une subvention qui va nous permettre d'embaucher un gestionnaire de projet.

Quels sont vos objectifs à long terme ?

À long terme, ce qu'on veut développer de plus en plus, c'est le côté santé et éducation. Un des gros défis, c'est de faire les liens intelligents entre l'art technologique et la santé. Il faut mettre en branle des systèmes de communication et créer des meetups pour que tel chercheur puisse rencontrer telle personne spécialiste de la musique qui pourrait aider les personnes atteintes du Parkinson, par exemple. Notre but, c'est de grossir et d'avoir différentes expertises, mais toujours de garder le focus sur la musique et les arts technologiques.