Les employées de Google dans la rue !
Radio- Canada
5 novembre 2018
TI, Actualités
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Phénomène sans précédent chez Google : des employés de partout dans le monde ont débrayé pour dénoncer la façon dont les femmes sont traitées au sein de l'entreprise ainsi que le laxisme qui entoure, selon eux, le traitement des plaintes d'inconduite sexuelle.
Des milliers d’employés du géant de l’informatique, qui compte plus de 70 bureaux dans une cinquantaine de pays, se sont unis jeudi pour réclamer ce coup de barre. Partout, le débrayage a lieu à 11 h 10, heure locale.
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Les employés de la multinationale réclament aussi la fin de l’arbitrage forcé entre les parties dans le traitement des plaintes formulées par les employés, car cette mesure empêche les victimes d’inconduite sexuelle de poursuivre l’entreprise en justice.
Dans plusieurs villes de la planète, des groupes d’employés ont quitté leur poste, jeudi, pour se rassembler devant leur immeuble. Le mot d'ordre était de laisser une note à son bureau : « Je ne suis pas à mon bureau parce que je sors avec d'autres googleurs et entrepreneurs pour protester contre le harcèlement sexuel, l'inconduite, le manque de transparence et une culture de travail qui n’est pas juste pour tout le monde. »
Les relations déjà tendues au sein de l’entreprise se sont enflammées la semaine dernière. C'est qu'un cadre de Google aurait apparemment reçu une enveloppe de 90 millions de dollars après son départ de l’entreprise à la suite d’une allégation d’inconduite sexuelle jugée « crédible » par les employés.
Le cadre en question, Andy Rubin, est considéré comme le créateur du système d’exploitation mobile Android.
Il réfute catégoriquement ces allégations.
Mardi, un cadre du laboratoire de recherche X de l'entreprise, Richard DeVaul, a démissionné après avoir été accusé d’avoir fait des avances non désirées à une femme récemment rencontrée dans le cadre d’une entrevue d’embauche pour un emploi qui relevait de M. DeVaul.
DeVaul, qui n'a pas fait de commentaires depuis sa démission, avait cependant déjà qualifié cet incident d'« erreur de jugement » dans le passé, rapporte la BBC.
Selon le New York Times, qui cite la direction de Google, pas moins de 48 employés ont été licenciés sans compensation pour harcèlement sexuel au cours des deux dernières années.
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