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Des subventions records pour Ubisoft
Delphine Jung
23 août 2017
Carrière, TI, Jeux vidéo
2 minutes à lire
484
Mis à jour le 13 juin 2018
Au cours de la dernière année, Ubisoft a pu compter sur de gracieuses subventions qui s’élèvent à 120,5 millions $.
Le rapport annuel de l’entreprise dévoilé à la fin du mois dernier a révélé que cette somme a été versée par les gouvernements du Canada, de la Nouvelle-Écosse, de l’Ontario, et surtout du Québec.
Pour l’exercice 2015-2016, elles s’élevaient à 110,2 millions $, 90,4 millions $ pour 2014-2015, rapporte La Presse.
C’est la seule compagnie de jeux vidéo du Canada qui rend publiques les sommes obtenues des gouvernements. Des documents qui ont permis de constater que Ubisoft a obtenu plus de subventions des gouvernements canadiens qu’elle n’a dégagé de profits avant impôts.
En effet, l’entreprise aurait reçu 923 millions $ d’aide et aurait fait 905 millions $ de profits.
Le Québec a été le plus généreux donateur avec 90,3 millions $ sur les 120,5 $ alloués. Cela entre dans le programme québécois pour la production de titres multimédias, un crédit d'impôt remboursable qui peut atteindre 37,5 % des salaires des employés admissibles.
Au total, dans le cadre de ce programme, le gouvernement du Québec a octroyé 178 millions $ d’aide à l’industrie. Presque la moitié a donc été versée à l’entreprise française.
Elle reçoit également des crédits d’impôt de l’Ontario et de la Nouvelle-Écosse puisqu’elle est présente à Toronto et à Halifax, mais les détails ne sont pas disponibles.
La provenance exacte des crédits de recherche et développement de 12,8 millions $ qu'elle reçoit au Canada n'est pas non plus précisée.
Trois études distinctes avaient conclu que le programme québécois était rentable pour le gouvernement.
« Le Québec est soumis à une très forte concurrence fiscale de la part d'autres juridictions », peut-on lire dans le rapport final de la Commission Godbout sur la fiscalité au sujet de ce crédit.
Selon l'Alliance numérique, l'organisation qui la regroupe, l'industrie du jeu vidéo génère environ 10 000 emplois directs et indirects au Québec, avec un salaire annuel moyen de 72 000 $.
Des pratiques critiquées par Éric Boyko, de Stingray, et Louis Têtu, de Coveo, deux chefs d’entreprise québécois. Ils dénoncent surtout une sorte de concurrence déloyale provenant des crédits d’impôts pour la création d’emplois dans l’industrie du jeu vidéo, dont profitent beaucoup d’entreprises étrangères comme Ubisoft ou Warner Bros.
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