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Data Analyst à temps plein, étudiant au doctorat à temps partiel !
Jean-michel Clermont-goulet
3 août 2018
Carrière
5 minutes à lire
198
Hier, il travaillait avec des criquets géants néo-zélandais. Aujourd’hui, le voilà Data Analyst chez Behaviour. Rencontre avec le futur Docteur Julien…
Établi à Montréal, Behaviour est l’un des plus importants développeurs de jeux vidéo indépendants en Amérique du Nord avec ses 475 employés. Julien Céré fait partie de cette grande famille, comme Data Analyst. À 34 ans, il réussit à concilier son job, la vie familiale, puisqu’il est père de trois enfants, ainsi que ses études au doctorat à l’UQAM.
Parlez-moi de votre parcours scolaire et professionnel
J’ai fait un baccalauréat en écologie en me concentrant à l’écologie terrestre à l’UQAM. J’ai ensuite fait ma maîtrise en biologie sur le comportement animal, en modélisation mathématique.
J’ai ensuite eu un emploi comme professionnel de recherche dans un laboratoire. J’ai travaillé sur des criquets et des Wetas, des énormes criquets de Nouvelle-Zélande! J’ai à ce moment-là rencontré un gars, Pierre-Olivier Montiglio, un autre étudiant en écologie comportementale et il m’a dit : « Hey, les compagnies de jeux vidéo enregistrent plein de données sur le comportement des joueurs sur le long terme. Y a de la science à faire avec ça. »
En blague, j’ai demandé à mon directeur si je pouvais faire un doctorat en écologie comportementale, mais en utilisant des données de jeux vidéo. Il me répond que c’est super intéressant. Je me suis donc ramassé à faire un doctorat de la sorte par surprise ! J’ai par la suite contacté Behaviour et la boite était intéressée, car elle avait déjà un gros jeu avec plein de données qui rentraient et n’avait personne pour les analyser. Je suis arrivé en tant que stagiaire.
Mon but était de les aider à analyser lesdites données tout en utilisant celles-ci pour nourrir mes recherches scientifiques. Après le stage, Behaviour m’a retenue et je fais maintenant mon doctorat à temps partiel.
Est-ce difficile de concilier le doctorat et un emploi temps plein ?
Non ! (Rires) Je suis ici quatre jours par semaine et un cinquième pour le doctorat. Ça va bien, mais ça étend mon doctorat sur une plus longue période.
Une question provenant de mes recherches est intéressante : est-ce que jouer avec un ami influence ma performance dans le contexte du jeu ? Un fait anecdotique : Les amis prennent des décisions non optimales ! (Rires)
Avez-vous toujours voulu être dans ce domaine-là ?
Non, je ne connaissais pas vraiment le monde du jeu vidéo avant de m’y intéresser scientifiquement parlant.
Comment s’est passée votre première journée chez Behaviour ?
Les gens avec qui je collaborais ne savaient pas trop ce que je venais faire ici. On m’a dit « les données sont là, vas-y ! » J’ai pris quelques semaines et j’ai envoyé aux producteurs une première analyse. C’est là qu’ils ont compris ce que je pouvais apporter à leur travail. Avec le temps, on m’a fait de plus en plus confiance.
De quoi a l’air une journée typique de Julien Céré chez Behaviour ?
C’est principalement passer mes journées devant mon ordinateur avec des logiciels de statistique. Je manipule des bases de données et génère des rapports. Je travaille principalement sur trois tâches parallèles.
La première : la maintenance de base de données, soit vérifier que toutes les données recueillies ont du sens et qu’il n’y a pas de problèmes dans les codes.
La seconde : viennent les requêtes provenant de gens du studio avec des demandes qui se font rapidement.
Lorsque les deux premières tâches sont comblées, je peux travailler sur les analyses complexes, des projections à court et long terme. En étant une petite équipe de six, nous pouvons nous répartir les tâches. Chacun des membres de mon équipe a des aptitudes différentes. Un s’occupe du machine learning, un autre fera des analyses purement statistiques, etc. Mais j’essaie de les encourager à toucher à tout pour ne pas cesser d’apprendre.
Quelles sont les qualités requises pour être Data Analyst ?
Principalement des compétences techniques. Il faut une grande curiosité, car il faut arriver à développer nos propres hypothèses. Comme en science, on rencontre beaucoup de problématiques et de questions. Pour que l’on puisse avoir des résultats concrets, il faut des questions concrètes et ça c’est une autre des qualités d’un DA.
Il faut aimer les défis et les résoudre. Il faut aussi être un bon communicateur et vulgarisateur, car il se peut que je sois en présence de collègues qui ne sont pas du tout familiers avec mon langage.
Si vous aviez UN conseil à donner à un candidat potentiel...
C’est dur de trouver UN conseil. Je dirais de jouer le plus tôt possible avec des données et se diversifier dans l’utilisation de différents outils. Il faut aussi que la personne s’intéresse constamment aux nouvelles technologies, puisque ce monde-là est en constante progression.
Aussi s’intéresser aux jeux. Jouer. Il faut que le Data Analyst connaisse son produit pour y déceler quoi que ce soit. J’ai d’ailleurs instauré un moment obligatoire de jeu avec mon équipe.
On veut aussi agrandir l’équipe en ajoutant des ingénieurs de données, pour traiter les données, un analyste de données et un scientifique de données, si jamais.
Et que déconseilleriez-vous à un candidat ?
Ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Au départ, je ne connaissais qu’un langage, « R ». J’ai été chanceux, car j’étais le premier chez Behavior et j’ai un peu modelé toutes les bases de données pour que le tout fonctionne avec « R ». J’apprends présentement d’autres langages, car je ne pourrai pas toujours utiliser le même logiciel.
Qu’aimez-vous le plus de votre emploi ?
L’analyse en tant que telle. Avoir une question complexe et essayer d’y trouver une réponse. C’est stimulant.
Et ce que vous aimez le moins ?
Comme tout emploi, il y a des trucs ennuyants à faire, plus routiniers, comme du copier-coller.
Pourquoi avoir choisi Behaviour ?
C’est niaiseux, mais pour le nom. J’étudiais en comportement (behaviour, en anglais) et ça a capté mon attention. J’ai tout de suite vu qu’ils se spécialisaient dans les jeux en ligne, exactement ce dont j’avais besoin.
Qu’avez-vous à dire sur la culture de l’entreprise ?
Il y a plusieurs évènements organisés durant l’année pour rapprocher les équipes. On travaille dans un espace à aire ouverte, les gens sont sympathiques et faciles d’approche, dont les grands patrons. La structure organisationnelle est optimale.
De plus, la conciliation travail-famille est importante pour l’entreprise. J’ai eu mon deuxième enfant pendant mon stage et c’était facile. Ça fait deux ans que j’suis ici. J’ai vu des gens partir, mais surtout revenir.
Établi à Montréal, Behaviour est l’un des plus importants développeurs de jeux vidéo indépendants en Amérique du Nord avec ses 475 employés. Julien Céré fait partie de cette grande famille, comme Data Analyst. À 34 ans, il réussit à concilier son job, la vie familiale, puisqu’il est père de trois enfants, ainsi que ses études au doctorat à l’UQAM.
Parlez-moi de votre parcours scolaire et professionnel
J’ai fait un baccalauréat en écologie en me concentrant à l’écologie terrestre à l’UQAM. J’ai ensuite fait ma maîtrise en biologie sur le comportement animal, en modélisation mathématique.
J’ai ensuite eu un emploi comme professionnel de recherche dans un laboratoire. J’ai travaillé sur des criquets et des Wetas, des énormes criquets de Nouvelle-Zélande! J’ai à ce moment-là rencontré un gars, Pierre-Olivier Montiglio, un autre étudiant en écologie comportementale et il m’a dit : « Hey, les compagnies de jeux vidéo enregistrent plein de données sur le comportement des joueurs sur le long terme. Y a de la science à faire avec ça. »
En blague, j’ai demandé à mon directeur si je pouvais faire un doctorat en écologie comportementale, mais en utilisant des données de jeux vidéo. Il me répond que c’est super intéressant. Je me suis donc ramassé à faire un doctorat de la sorte par surprise ! J’ai par la suite contacté Behaviour et la boite était intéressée, car elle avait déjà un gros jeu avec plein de données qui rentraient et n’avait personne pour les analyser. Je suis arrivé en tant que stagiaire.
Mon but était de les aider à analyser lesdites données tout en utilisant celles-ci pour nourrir mes recherches scientifiques. Après le stage, Behaviour m’a retenue et je fais maintenant mon doctorat à temps partiel.
Est-ce difficile de concilier le doctorat et un emploi temps plein ?
Non ! (Rires) Je suis ici quatre jours par semaine et un cinquième pour le doctorat. Ça va bien, mais ça étend mon doctorat sur une plus longue période.
Une question provenant de mes recherches est intéressante : est-ce que jouer avec un ami influence ma performance dans le contexte du jeu ? Un fait anecdotique : Les amis prennent des décisions non optimales ! (Rires)
Avez-vous toujours voulu être dans ce domaine-là ?
Non, je ne connaissais pas vraiment le monde du jeu vidéo avant de m’y intéresser scientifiquement parlant.
Comment s’est passée votre première journée chez Behaviour ?
Les gens avec qui je collaborais ne savaient pas trop ce que je venais faire ici. On m’a dit « les données sont là, vas-y ! » J’ai pris quelques semaines et j’ai envoyé aux producteurs une première analyse. C’est là qu’ils ont compris ce que je pouvais apporter à leur travail. Avec le temps, on m’a fait de plus en plus confiance.
De quoi a l’air une journée typique de Julien Céré chez Behaviour ?
C’est principalement passer mes journées devant mon ordinateur avec des logiciels de statistique. Je manipule des bases de données et génère des rapports. Je travaille principalement sur trois tâches parallèles.
La première : la maintenance de base de données, soit vérifier que toutes les données recueillies ont du sens et qu’il n’y a pas de problèmes dans les codes.
La seconde : viennent les requêtes provenant de gens du studio avec des demandes qui se font rapidement.
Lorsque les deux premières tâches sont comblées, je peux travailler sur les analyses complexes, des projections à court et long terme. En étant une petite équipe de six, nous pouvons nous répartir les tâches. Chacun des membres de mon équipe a des aptitudes différentes. Un s’occupe du machine learning, un autre fera des analyses purement statistiques, etc. Mais j’essaie de les encourager à toucher à tout pour ne pas cesser d’apprendre.
Quelles sont les qualités requises pour être Data Analyst ?
Principalement des compétences techniques. Il faut une grande curiosité, car il faut arriver à développer nos propres hypothèses. Comme en science, on rencontre beaucoup de problématiques et de questions. Pour que l’on puisse avoir des résultats concrets, il faut des questions concrètes et ça c’est une autre des qualités d’un DA.
Il faut aimer les défis et les résoudre. Il faut aussi être un bon communicateur et vulgarisateur, car il se peut que je sois en présence de collègues qui ne sont pas du tout familiers avec mon langage.
Si vous aviez UN conseil à donner à un candidat potentiel...
C’est dur de trouver UN conseil. Je dirais de jouer le plus tôt possible avec des données et se diversifier dans l’utilisation de différents outils. Il faut aussi que la personne s’intéresse constamment aux nouvelles technologies, puisque ce monde-là est en constante progression.
Aussi s’intéresser aux jeux. Jouer. Il faut que le Data Analyst connaisse son produit pour y déceler quoi que ce soit. J’ai d’ailleurs instauré un moment obligatoire de jeu avec mon équipe.
On veut aussi agrandir l’équipe en ajoutant des ingénieurs de données, pour traiter les données, un analyste de données et un scientifique de données, si jamais.
Et que déconseilleriez-vous à un candidat ?
Ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Au départ, je ne connaissais qu’un langage, « R ». J’ai été chanceux, car j’étais le premier chez Behavior et j’ai un peu modelé toutes les bases de données pour que le tout fonctionne avec « R ». J’apprends présentement d’autres langages, car je ne pourrai pas toujours utiliser le même logiciel.
Qu’aimez-vous le plus de votre emploi ?
L’analyse en tant que telle. Avoir une question complexe et essayer d’y trouver une réponse. C’est stimulant.
Et ce que vous aimez le moins ?
Comme tout emploi, il y a des trucs ennuyants à faire, plus routiniers, comme du copier-coller.
Pourquoi avoir choisi Behaviour ?
C’est niaiseux, mais pour le nom. J’étudiais en comportement (behaviour, en anglais) et ça a capté mon attention. J’ai tout de suite vu qu’ils se spécialisaient dans les jeux en ligne, exactement ce dont j’avais besoin.
Qu’avez-vous à dire sur la culture de l’entreprise ?
Il y a plusieurs évènements organisés durant l’année pour rapprocher les équipes. On travaille dans un espace à aire ouverte, les gens sont sympathiques et faciles d’approche, dont les grands patrons. La structure organisationnelle est optimale.
De plus, la conciliation travail-famille est importante pour l’entreprise. J’ai eu mon deuxième enfant pendant mon stage et c’était facile. Ça fait deux ans que j’suis ici. J’ai vu des gens partir, mais surtout revenir.
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