Il vise 1000 embauches d’ici 10 ans!
Daphnée Hacker
14 août 2017
Carrière, TI
5 minutes à lire
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Francis Dion, le fondateur d’Xpertdoc, a un objectif ambitieux: embaucher 1000 personnes talentueuses en 10 ans! Espresso-jobs lui a parlé...
L’entreprise basée à Terrebonne, qui a reçu au début de l’été un investissement de 2,3 millions de dollars de la Banque de développement du Canada (BDC), est connue pour avoir créé en 2007 un outil intégré à Microsoft Word permettant la production automatisée de documents d’affaires. Avec ce produit, la compagnie s’est taillée une place privilégiée auprès du géant américain, accédant au titre de «partenaire Microsoft certifié or». Elle fait maintenant compétition à des entreprises aussi importantes qu’Adobe et Oracle.
Avec des clients aux quatre coins de la planète, Xpertdoc a le vent dans les voiles, et le PDG ne compte pas seulement embaucher des centaines d’employés dans ses locaux tout neufs, mais il veut s’assurer qu’ils pourront tous avoir leur part des profits. Entrevue.
Espresso-Jobs: Pouvez-vous nous préciser quels genre de produits offrent Xpertdoc?
Francis Dion: On fournit à nos clients la capacité de personnaliser et d’automatiser leur communication écrite. Par exemple, dans le secteur manufacturier, après une rencontre entre le vendeur et les clients, une proposition écrite sera envoyée immédiatement après le rendez-vous. Et le document sera un parfait ambassadeur de l’entreprise: réglementaire, précis, attrayant, vendeur. Une bonne communication assure de meilleures transactions et de meilleures ventes.
En quoi votre partenariat avec Microsoft a participé à votre croissance?
Ça a eu un immense impact. Nous avons toujours accès aux nouvelles versions d’Office, plusieurs mois avant la mise en marché, ça nous permet de garder notre système compatible et innovant. Nos clients sont en confiance, car ils savent que notre technologie ne sera jamais désuète.
Vous connaissez donc une croissance intéressante?
Oh que oui! Ça fait sept ans qu’on a une croissance de 40%! Et Microsoft joue un rôle important, je dirais qu’environ un tiers de nos contrats sont liés à des références provenant de chez eux. Là, on est en mode embauche car notre équipe doit grandir pour qu’on soit capable de répondre à la demande. Je me suis fixé un BHAG (big hairy audacious goal); je vise 1000 embauches d’ici 10 ans! À date, on est «on track» avec cet objectif. On cherche toutes sortes de talents, des programmeurs, évidemment, mais aussi tout ce qui touche à l’intelligence artificielle, à la communication visuelle et à la cybersécurité.
Cette réussite vous a permis de convaincre BDC d’investir 2,3 millions pour vous aider à acquérir de nouveaux locaux, c’est exact?
Effectivement, ça fait plusieurs années que la BDC était au courant de nos progrès et quand on a décidé qu’il était temps de demander de l’aide pour déménager et agrandir l’équipe, ce sont eux qui nous ont fait la meilleure offre. Leur aide financière nous a aussi aidé à mettre sur pied la coopérative des travailleurs-actionnaires (CTA).
Vos employés deviennent ainsi actionnaires de l’entreprise?
Grâce à la CTA, les employés ont accès à une quote-part, ils ont une participation significative dans l’entreprise, en plus d’avoir un siège sur le conseil d’administration. Ils ont des avantages fiscaux tels que des crédits d’impôt et des déductions équivalant à l’investissement dans un fond de travailleurs. En parallèle, il y a un programme de partage des profits.
Pourquoi tenez-vous à un tel programme?
C’est important selon moi car c’est l’idée du partage avec les employés, tant de nos états financiers que de nos profits. Si tu veux les meilleurs travailleurs, tu dois leur offrir le meilleur. Depuis que j’ai fondé l’entreprise en 2000, j’ai toujours voulu instaurer un tel système, mais pour une entreprise qui n’est pas cotée en bourse c’est plus compliqué. Il m’a fallu du temps avant de trouver le modèle de la CTA.
Est-ce un modèle répandu dans l’industrie TI?
Malheureusement non, à ma connaissance nous sommes la deuxième entreprise tech au Québec à instaurer une CTA. Je pense que vu que c’est un mouvement coopératif, c’est assez méconnu des entrepreneurs. Aussi, c’est un modèle qui peut compliquer la vente de l’entreprise, mais qui a de nombreux bienfaits, tels que d’assurer une culture de transparence et de partage avec les employés.
On comprend donc que la CTA est une stratégie pour la rétention de la main-d’oeuvre. Que faut-il faire selon vous pour avoir des employés heureux?
Premièrement, il faut éviter les promesses creuses. Si on en fait, il faut les traduire concrètement. Évidemment, il faut offrir des salaires compétitifs, mais aussi s’assurer que les employés pourront grandir dans l’entreprise, grâce à de la spécialisation, à de la formation, au voyage et à la conciliation famille-travail. Pour qu’un employé reste longtemps, je crois que la culture familiale est importante: ici, on a deux partys de Noël, un pour les employés et un pour les enfants des employés, où il y a un père Noël avec des cadeaux pour tous.
Vous avez aussi acquis un logiciel pour mesurer l’engagement de vos employés?
Oui, tout dernièrement, c’est la plateforme OfficeVibe de GSoft, qui permet aux employés de laisser des commentaires sous anonymat garanti en plus de répondre à un sondage hebdomadaire de 4-5 questions pour savoir si tout va bien de leur côté. Et ça, c’est en plus des évaluations de performance où on leur permet de s’exprimer sur leurs patrons. On assure aussi un engagement hebdomadaire; chaque vendredi nous tenons une session d’information où l’équipe en apprend sur les tendances du marché, les nouveaux produits à venir, et on offre la possibilité à tous d’écouter leurs commentaires.
Étant donné que vous êtes en mode embauche, que recherchez vous le plus chez vos employés?
La qualité numéro un, c’est la passion. Si vous n’êtes pas passionnés, on n’est pas intéressés! Un de nos tous premiers employés, qui a d’abord été stagiaire, n’avait aucune expérience en techno. Mais la façon dont il m’a parlé de son étal à légumes, à l’épicerie du coin où il travaillait, m’a convaincu que c’était un gars passionné qui donnerait toujours son maximum. Et je ne me suis pas trompé. En entrevue d’embauche, il faut montrer sa passion, ça vous met en avance.
Diriez-vous qu’avoir une main-d’oeuvre diversifiée est un défi?
Comme beaucoup d’entreprises techno dans la province, on reçoit un grand nombre de candidatures de jeunes hommes québécois de souche. En ce moment, on a 20% de l’équipe qui sont des filles, ce n’est pas assez mais on est dans la bonne direction, on a aussi des gens d’origines culturelles diverses mais encore là, on en veut plus. C’est peut-être la réalité de l’industrie, mais ça veut pas dire qu’on l’accepte avec fatalisme. Chez nous, on veut avoir des voix diverses.
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