Google, le parfait miroir des inégalités salariales !
Jean-françois Parent
6 septembre 2017
Carrière
2 minutes à lire
452
Les entreprises, notamment celles du secteur techno, « ont beaucoup de chemin à faire » pour pallier le manque à gagner des femmes...
Lorsqu’il a publié sa note soutenant que les écarts de salaires entre les hommes et les femmes chez Google étaient causés par la biologie, James Damore a levé sans le savoir le voile sur un sérieux problème de fond, rapporte le quotidien The Guardian. En fait, les inégalités salariales aux États-Unis varient selon le sexe, la race, l’âge, l’industrie et la région, rapporte le quotidien britannique.
La donnée seule, illustrant que les femmes gagnent en moyenne 80 % du salaire des hommes n’est qu’un indicateur parmi d’autre des écarts qui persistent dans les entreprises américaines.
L’âge, par exemple, joue pour beaucoup dans l’importance de l’écart salarial, selon les données du Bureau du travail américain compilées par The Guardian. Ainsi, les jeunes femmes de moins de 25 ans perçoivent 88 % du salaire des hommes : les femmes de plus de 65 ans ne reçoivent que 74 %.
La géographie a aussi un impact : en Utah, les femmes gagnent 55 cents pour chaque dollar gagné par les hommes, tandis dans la région de la capitale fédérale ce montant est de 86 cents.
Le type d’emploi est également un bon indicateur de l’ampleur des écarts salariaux : dans le domaine de la construction, le salaire des femmes s’établit à 92 % de celui des hommes. Dans le domaine financier, on parle plutôt de 71 %.
Les différences sont également observables entre différentes populations racisées : les femmes latinos et les femmes noires gagnent 91% et 89 % de ce que gagnent les hommes latinos et noirs, tandis que les femmes blanches sont en queue de peloton avec 77 % du salaire des hommes blancs.
Le Bureau du travail américain attribue ce dernier écart au fait que les hommes blancs sont ceux qui gagnent le plus aux Etats-Unis - 54 000 dollars de plus que tout le monde en moyenne, tout juste derrière les hommes asiatiques. Ces derniers déclarent des revenus moyens 60 000 dollars plus élevés que tout le monde.
« Les entreprises, notamment celles du secteur techno, ont beaucoup de chemin à faire » pour pallier le manque à gagner des femmes, explique Fatima Goss Graves, présidente du National Women’s Law Center.
Articles susceptibles de vous intéresser
Emplois susceptibles de vous intéresser
Montréal
Permanent à temps plein
Publié il y a 18 jours
Vous devez être connecté pour ajouter un article aux favoris
Connexion ou Créez un compte
Emploi favori
Vous devez être connecté pour pouvoir ajouter un emploi aux favories
Connexion
ou Créez un compte