Design web: «Il ne faut pas avoir peur de proposer ses services!»
Céline Gobert
3 mai 2017
Carrière, Web
4 minutes à lire
755
Créative et passionnée par le design graphique, cette directrice artistique compte plus de 10 ans d’expérience dans le domaine. Il y a 4 ans, elle s’est lancée en solo. Elle offre ses conseils pour se démarquer!
Patricia Rioux imagine et crée des logos et des visuels graphiques pour les clients qui frappent à sa porte. Après des années d’expérience au sein d’agences, elle a osé le saut en solo, et ne le regrette pas. Espresso-Jobs lui a posé quelques questions sur son aventure!
Espresso-Jobs: Pouvez-vous me présenter votre métier et revenir un peu sur votre parcours?
Patricia Rioux : Je suis directrice artistique et ma mission est de faire en sorte que ma création visuelle reflète le message du client, tout en étant cohérente à l’esprit qui veut être véhiculé. Ça varie selon les plateformes, je peux travailler sur des logos de sites web, des magazines, en design ou en pub. Les implications sont différentes. Je travaille en partenariat avec le stratège, la directrice de comptes, l’architecte UX, ou encore le programmeur. En imprimé, ça va être le rédacteur en chef ou l’équipe éditoriale où chacun apporte son point de vue.
Est-ce vous qui donnez l’impulsion créative ou vos clients?
C’est souvent le client qui me dit ce qu’il veut. Par exemple, JFleet, qui ont créé un logiciel de géolocalisation de transports routiers, voulaient un logo pour leur enseigne qui s’aligne avec l’image de l’entreprise. Ils m’ont demandé de créer une identité visuelle, et je suis arrivée avec 3-4 propositions créatives. Dès le départ, il y avait la couleur bleue. Mon objectif était de traduire la rapidité, le côté fonctionnel.
Sur quels autres types de projets vous travaillez?
J’apporte aussi des idées créatives sur le contenant, j’amène des pistes créatives. Après le logo, j’ai créé un outil promotionnel à envoyer aux clients. On a brainstormé puis on a eu l’idée d’une boîte packagé, avec un dépliant à l’intérieur. Pour le magazine Curium, destiné aux ados de 14-17 ans, j’ai été mandaté pour créer un visuel graphique autour du thème «LGBTQIA+ c’est quoi ton genre?»
D’où tirez-vous votre inspiration?
J’aime beaucoup lire dans le domaine, que ce soit sur les blogues, les réseaux sociaux, Behance, Pinterest. Pour ce projet LGBT, j’ai fait beaucoup de recherches visuelles dans les banques de photos, istock, etc.
Comment a débuté l’aventure en solo pour vous? Quelles qualités ça prend pour se lancer?
J’ai passé 10 ans en agence de publicité et 4 ans au sein d’une équipe marketing. Quand j’ai démarré, j’avais donc déjà une clientèle de bouche à oreille. Il faut être créatif, multidisciplinaire, flexible, curieux. Être à l’affût des nouvelles tendances est essentiel, il faut aussi aimer porter plusieurs chapeaux. Personnellement, j’aime beaucoup la liberté de ce mode de vie qui répond à ma personnalité.
Qu’avez-vous retiré de toutes ces années?
Beaucoup de satisfaction. La dynamique créative en agence est intéressante. Tu es pris dans un tourbillon enflammé de gens qui arrivent avec plein d’idées. J’aime la rapidité d’avoir toujours plein d’idées de concepts, de photographies, d’illustrations. J’y ai beaucoup appris sur mon métier.
Du haut de votre expérience, quels conseils donneriez-vous aux jeunes qui débutent?
Je ne me suis pas lancée directement après mes études. Il y a un énorme bagage d’expérience à aller chercher en agence de pub, quand tu travailles en partenariat avec des gens d’expérience. Se trouver un mentor est essentiel, c’est important aussi de faire partie d’une association, de se créer un réseau. Je mentore une junior intermédiaire, qui m’appelle ou me texte pour me demander des conseils par rapport à son client. C’est important d’aller chercher de l’expérience. Il y a beaucoup de joueurs!
Justement, comment se distingue-t-on?
Par son travail, par le réseautage, le bouche-à-oreille. L’image doit toujours être originale, il faut trouver des façons de se réinventer, rester les yeux ouverts, à l’affût des opportunités. Il ne faut pas avoir peur de proposer ses services, d’effectuer des sondages sur les attentes des clients. Ce que je trouve difficile, c’est qu’en raison de tous ceux qui s’improvisent designer sans toutes les qualifications requises, on arrive parfois sur des soumissions et les clients nous répondent qu’ils ont trouvé moins cher ailleurs. Mais moi je ne serais pas de moins bonne qualité!
Quels sont vos objectifs désormais?
Je suis en train de développer une nouvelle facette de mon entreprise: le «personal branding», c’est-à-dire faire de sa personne sa propre marque. C’est fondamental pour une entreprise. Le «trademark» du leader va influencer l’achat et la reconnaissance du consommateur. On se crée une image. On va au-delà d’un selfie bien fait, il faut qu’on voit la vraie personnalité. On monte alors une page Facebook ou LinkedIn et le client est ensuite capable d’être autonome avec la gestion de son image de marque. Sur le web, si l’on n’a pas une image forte, il est difficile d’avoir un vrai impact.
Pour en savoir plus sur le travail de Patricia, c’est ici.
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