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Le baby-boom des VFX en télévision
Jean-michel Clermont-goulet
5 juin 2019
VFX, Actualités
4 minutes à lire
952
Mis à jour le 6 juin 2019
Qu’il s’agisse d’un poète du 19e siècle transformé en un acolyte CG (Computer Graphics) en l’an 2324 ou de l’élucidation de mystères dans une petite ville allemande, des studios du monde entier sont à la recherche de nouvelles émissions avec des VFX sérieux.
Les réseaux de télévision câblés et les plates-formes de programmation en continu, comme Netflix, Hulu ou CraveTV offrent tout un large éventail d’effets visuels pour les studios du monde entier. Imaginez la télésérie radio-canadienne District 31 de Luc Dionne sur VFX. C’est un game changer.
Xavier Lestourneaud (il faut prononcer le « s ») est chef de département FX de la branche montréalaise des studios de DNEG. Ces bureaux, ouverts en 2017, sont d’ailleurs les plus récents de l’entreprise britannique, fondée en 1998 à Londres.
Il a 16 années d’expérience derrière la cravate et a travaillé sur plusieurs longs métrages de renoms, allant du Prince of Persia (2010) à Spectre (2015), en passant par Les Misérables (2012).
L’ère du VFX en télévision commence à se faire sentir, alors que les effets visuels étaient jusqu’à tout récemment à l’avant-garde des longs métrages; ils sont du même calibre, mais plus rapides et moins coûteux.
Lors d’une conférence qu’il a offerte dans le cadre d’Effets America 19, qui s’est tenue au Marché Bonsecours du Vieux-Montréal, M. Lestourneaud a entre autres présenté et expliqué comment son équipe a réussi à créer des effets cinématographiques haut de gamme pour le petit écran.
Il y est allé d’exemples concrets en présentant quelques « shots » réalisées pour la série originale de Netflix sortie en 2018, Altered Carbon (Carbone modifié, en français). Le « head of FX », comme le dit sa cocarde, a été nominé aux Emmy awards de la même année, ainsi qu’aux VES Awards (Visual Effects Society), les Oscars du monde des VFX.
Au total, ce sont 1585 plans qui ont reçu la touche DNEG, dont plusieurs cloud skapes, des vues au-dessus des nuages et le personnage d’Edgar Poe.
Pourquoi y a-t-il une plus grande présence de VFX au petit écran ?
« Il y a clairement une plus grosse demande et les gens sont avides de cette manière de raconter les histoires, confie Lestourneaud, précisant que les réalisateurs ont alors dix épisodes d’une heure plutôt qu’un film de deux heures. Ça leur donne plus de temps pour complexifier les récits »
Le défi, « il est là », dans les budgets et les échéances restreints. La BBC, l’équivalent anglais de Radio-Canada, en est un exemple, elle qui fait affaire avec DNEG pour la série Dr. Who.
Lorsque les plans leur sont envoyés, le montage est déjà fait et, très souvent, il ne déroge pas dudit montage, car l’équipe de réalisation est « consciente qu’elle a absolument besoin d’une shot à telle ou telle date ».
« Au cinéma, tu peux te perde un peu dans le temps », dit-il en riant.
Il le dit, l’équipe VFX en télévision essaie de garder les mêmes standards et les mêmes approches qu’au cinéma. « On se doit d’être le plus efficace possible, car on n’a pas de temps morts », ajoutant au passage qu’il ne faut pas être dépendant des clients.
DNEG TV n’a cessé de croître depuis son ouverture à Londres en mai 2013. La boite télévisuelle a diffusé au fil des ans des séquences VFX sur un large éventail de projets, dont Westworld et The Young Pope pour HBO et Agent Carter pour Marvel.
« Ça agit comme une approche différente, affirme M. Lestourneaud, à propos de ce que l’entreprise réalisait au niveau cinématographique. Les calendriers sont beaucoup plus serrés et les projets sont livrés par épisode et non à la toute fin du projet. »
Le chef du département FX précise que l’équipe s’est d’ailleurs agrandie en raison de la grande demande télévisuelle et l’intérêt des talents en VFX pour la boite. Et c’est tant mieux.
« Altered Carbon est un show de plus de 1600 shots, donc c’est beaucoup de travail, beaucoup de personnes », avoue l’homme d’expérience, en précisant que le nombre d’employés sur un projet dépend du nombre de départements impliqués.
Les Québécois sont de moins en moins frivoles des salles de cinéma. En février dernier, l’Institut de statistique du gouvernement du Québec a vu à la baisse le nombre d’entrées, passant de 25 millions et des poussières en 2009 à 19,1 M en 2018.
Pour Xavier Lestourneaud, il ne s’agit pas nécessairement de la fin des cinémas. Pour lui, c’est une sortie entre amis, en famille, et les gens finissent par sortir de chez soi.
« Lorsque tu vas au cinéma, tu as le grand écran et l’effet spectacle, avoue-t-il. Je suis peut-être de la génération va au cinéma aussi ! »
DNEG | TV Showreel from DNEG on Vimeo.
Les réseaux de télévision câblés et les plates-formes de programmation en continu, comme Netflix, Hulu ou CraveTV offrent tout un large éventail d’effets visuels pour les studios du monde entier. Imaginez la télésérie radio-canadienne District 31 de Luc Dionne sur VFX. C’est un game changer.
Xavier Lestourneaud (il faut prononcer le « s ») est chef de département FX de la branche montréalaise des studios de DNEG. Ces bureaux, ouverts en 2017, sont d’ailleurs les plus récents de l’entreprise britannique, fondée en 1998 à Londres.
Il a 16 années d’expérience derrière la cravate et a travaillé sur plusieurs longs métrages de renoms, allant du Prince of Persia (2010) à Spectre (2015), en passant par Les Misérables (2012).
Réduire le fossé entre le cinéma et la télévision
L’ère du VFX en télévision commence à se faire sentir, alors que les effets visuels étaient jusqu’à tout récemment à l’avant-garde des longs métrages; ils sont du même calibre, mais plus rapides et moins coûteux.
Lors d’une conférence qu’il a offerte dans le cadre d’Effets America 19, qui s’est tenue au Marché Bonsecours du Vieux-Montréal, M. Lestourneaud a entre autres présenté et expliqué comment son équipe a réussi à créer des effets cinématographiques haut de gamme pour le petit écran.
Il y est allé d’exemples concrets en présentant quelques « shots » réalisées pour la série originale de Netflix sortie en 2018, Altered Carbon (Carbone modifié, en français). Le « head of FX », comme le dit sa cocarde, a été nominé aux Emmy awards de la même année, ainsi qu’aux VES Awards (Visual Effects Society), les Oscars du monde des VFX.
Au total, ce sont 1585 plans qui ont reçu la touche DNEG, dont plusieurs cloud skapes, des vues au-dessus des nuages et le personnage d’Edgar Poe.
Pourquoi y a-t-il une plus grande présence de VFX au petit écran ?
« Il y a clairement une plus grosse demande et les gens sont avides de cette manière de raconter les histoires, confie Lestourneaud, précisant que les réalisateurs ont alors dix épisodes d’une heure plutôt qu’un film de deux heures. Ça leur donne plus de temps pour complexifier les récits »
Le défi, « il est là », dans les budgets et les échéances restreints. La BBC, l’équivalent anglais de Radio-Canada, en est un exemple, elle qui fait affaire avec DNEG pour la série Dr. Who.
Lorsque les plans leur sont envoyés, le montage est déjà fait et, très souvent, il ne déroge pas dudit montage, car l’équipe de réalisation est « consciente qu’elle a absolument besoin d’une shot à telle ou telle date ».
« Au cinéma, tu peux te perde un peu dans le temps », dit-il en riant.
Il le dit, l’équipe VFX en télévision essaie de garder les mêmes standards et les mêmes approches qu’au cinéma. « On se doit d’être le plus efficace possible, car on n’a pas de temps morts », ajoutant au passage qu’il ne faut pas être dépendant des clients.
Image courtesy of DNEG © 2019
DNEG TV
DNEG TV n’a cessé de croître depuis son ouverture à Londres en mai 2013. La boite télévisuelle a diffusé au fil des ans des séquences VFX sur un large éventail de projets, dont Westworld et The Young Pope pour HBO et Agent Carter pour Marvel.
« Ça agit comme une approche différente, affirme M. Lestourneaud, à propos de ce que l’entreprise réalisait au niveau cinématographique. Les calendriers sont beaucoup plus serrés et les projets sont livrés par épisode et non à la toute fin du projet. »
Le chef du département FX précise que l’équipe s’est d’ailleurs agrandie en raison de la grande demande télévisuelle et l’intérêt des talents en VFX pour la boite. Et c’est tant mieux.
« Altered Carbon est un show de plus de 1600 shots, donc c’est beaucoup de travail, beaucoup de personnes », avoue l’homme d’expérience, en précisant que le nombre d’employés sur un projet dépend du nombre de départements impliqués.
Le VFX en télé, la fin du cinéma ?
Les Québécois sont de moins en moins frivoles des salles de cinéma. En février dernier, l’Institut de statistique du gouvernement du Québec a vu à la baisse le nombre d’entrées, passant de 25 millions et des poussières en 2009 à 19,1 M en 2018.
Pour Xavier Lestourneaud, il ne s’agit pas nécessairement de la fin des cinémas. Pour lui, c’est une sortie entre amis, en famille, et les gens finissent par sortir de chez soi.
« Lorsque tu vas au cinéma, tu as le grand écran et l’effet spectacle, avoue-t-il. Je suis peut-être de la génération va au cinéma aussi ! »
DNEG | TV Showreel from DNEG on Vimeo.
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