Motion designer, un métier fun et exigeant!
Céline Gobert
9 mai 2017
Carrière
4 minutes à lire
1 306
Chargé de mettre des images statiques en mouvement, ce motion designer travaille aussi bien avec le Cirque du Soleil que le Planetarium ou l’Hôpital neurologique de Montréal. Il nous dit tout!
C’est parce qu’il veut s'entourer de gens talentueux et faire sortir les artistes de leurs bulles créatives que le motion designer George Simeo a co-fondé Montréal in Motion, un événement de réseautage pour les artistes en technologie.
Alors que le prochain événement de l’organisme aura lieu le 23 mai prochain dans les locaux de Moment Factory, il s’est confié sur son métier et ses divers projets dans l’industrie!
Espresso-Jobs: Ça fait quoi un «motion designer»?
George Simeo: L'industrie du motion design est essentiellement le processus de mettre les images statiques en mouvement. Ainsi, une fois qu'une image est créée, le motion designer l'anime. Lorsque j'ai débuté en tant que motion designer en 2007/2008, il n'y avait pas de programmes qui enseignait le métier à l'école. La plupart d'entre nous avons simplement appris par essais et erreurs, en faisant beaucoup de tutoriels en ligne. C'est peut-être pour cette raison que les notions d'entraide et de partage de connaissances sont tellement enracinés dans notre métier.
Pouvez-vous nous présenter quelques-unes de vos réalisations récentes?
L'année dernière, j'ai travaillé sur de beaux projets! J'étais l'un des deux motion designers qui ont produit les visuels utilisés pendant le spectacle du Cirque du Soleil, Luzia. J'ai voyagé à Dubaï pour travailler sur le plus grand spectacle de projection en plein air à l'époque. Et j'ai aussi travaillé sur le premier spectacle multimédia au Planetarium, Mira, qui a fait fusionné le monde des visuels 360° avec des performances de comédiens et de musiciens en direct dans le dôme. J’ai aussi réalisé un film pour l’Hôpital Neurologique de Montréal pour lever des fonds. C’était un voyage imaginaire dans le cerveau humain. C’était vraiment cool!
Est-ce que vous gérez une équipe? Comment ça se passe?
Ça dépend. Je suis un généraliste, donc je peux me placer n’importe où dans la chaîne de production, selon les besoins. Le plus souvent, je suis engagé à titre de motion designer donc j’anime ce que l’illustrateur me fournit. C’est une chose d’illustrer un storyboard, c’en est une autre que de le mettre en mouvement.
Est-ce que vous avez un style spécifique?
Je suis touche-à-tout. Ton style change d’un projet à un autre et c’est dur d’établir un style qui t’appartienne vraiment. Ça devient un mélange de tous les projets sur lesquels tu as travaillé. Mais j’aime ça collaborer pour raconter la meilleure histoire possible. Beaucoup de mon travail personnel implique maintenant mes propres illustrations. Elles ne sont pas aussi belles qu'elles auraient pu l'être si elles étaient créées par un illustrateur professionnel, mais ces images ont plus de valeur pour moi maintenant. C'est une leçon personnelle qui m'a pris beaucoup de temps à apprendre et à accepter.
Sur quels types de projets personnels travaillez-vous?
Je m'occupe de la direction artistique d'un long métrage! Je réalise aussi un clip de musique pour un groupe indie émergent qui s'appelle Videoman. Et, je commence à penser à des idées pour le prochain événement de, A Brilliant Night, qui est une levée de fonds pour la recherche sur le cancer du cerveau. Les projets personnels sont importants car ils nous permettent de nous exprimer d’une façon que le travail qui paie nos factures ne peut pas faire. Ils nous permettent aussi de faire erreurs grâce auxquelles on apprend beaucoup. C’est par le biais de projets personnels qu’on peut commencer à explorer des idées qui nous sont uniques!
Est-ce un milieu compétitif?
Les gens du monde entier tournent la tête vers Montréal. Ça crée un hub pour de nombreuses industries comme les effets visuels (VFX), le jeu vidéo, le design, le mapping (projections) et maintenant la réalité virtuelle et l'intelligence artificielle. Mais je n'ai jamais vraiment ressenti de concurrence, mais plus le sentiment de «oh, il y a tellement de gens formidables avec qui collaborer!»
Quelles qualités ça prend pour faire ce métier?
Il faut être capable de bien comprendre le design, c'est ce qui rend un motion designer exceptionnel. Vous pouvez avoir les meilleures compétences techniques, mais si vous ne prenez pas le temps de bien comprendre la composition d'une image, si vous ne prenez pas le temps de bien comprendre les couleurs et la façon dont ces éléments travaillent ensemble, vous ne pourrez jamais communiquer votre message de la manière la plus efficace. À mon avis, c'est lorsque le motion designer trouve l’équilibre parfait entre le mouvement et le design que son travail connecte vraiment avec le public.
Quels conseils donneriez-vous à des jeunes qui souhaiteraient suivre vos traces?
En plus de s’investir dans des projets personnels, je leur dirais de se joindre à un espace de travail coopératif et de s’entourer de créatifs qui font un boulot semblable au vôtre, ça vaut l’investissement supplémentaire chaque mois! C'est le secret qui m’a permis d’être capable d'être pigiste pendant si longtemps. S'entourer d'artistes talentueux et de personnes inspirantes nous encourage à donner la meilleure version de nous-même.
Articles susceptibles de vous intéresser
Emplois susceptibles de vous intéresser
Montréal
Permanent à temps plein
Publié il y a 19 jours
Vous devez être connecté pour ajouter un article aux favoris
Connexion ou Créez un compte
Emploi favori
Vous devez être connecté pour pouvoir ajouter un emploi aux favories
Connexion
ou Créez un compte