La sous-traitance, oui ou non?
Melissa Pelletier
5 décembre 2017
Carrière
3 minutes à lire
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Des experts techno se prononcent...
Environ 72% des compagnies ont recours à la sous-traitance... Et la pratique est toujours aussi controversée. En fait, 8 adultes sur 10 avancent que la sous-traitance envoyée à d'autres pays affecte les travailleurs américains, selon une étude publiée par Pew Researchs.
Étant donné que la sous-traitance a un impact sur les carrières des professionnels techno, Leslie Stevens-Huffman a voulu comprendre les arguments des deux côtés du débat. Dans cet esprit, la journaliste de Dice a demandé à plusieurs gestionnaires techno ce qu'ils pensent du sujet, et pourquoi. Sans surprise, la plupart sont pour la pratique, en étant bien conscients des désavantages. Voici les bons et les mauvais points de la sous-traitance selon eux.
Pour la sous-traitance
Les gestionnaires techno voient la sous-traitance, lorsqu'elle est bien utilisée, comme un bon outil stratégique.
«J'ai une opinion plutôt divisée sur le sujet », explique Will Wider, un gestionnaire techno qui a déjà travaillé dans le domaine de la santé. «Quand les initiatives de sous-traitance sont claires et servent des objectifs précis, ça a une bonne chance de réussir.»
Quand Weider a dû choisir entre former un nouveau département ou confier de nouvelles tâches à la sous-traitance, il a opté pour la deuxième option. Ce choix a non seulement été bénéfique financièrement, ça lui a permis de concentrer l'énergie et les ressources dans le soin des patients.
Les experts techno avancent que c'est difficile de se tenir à jour étant donné les avancées technologiques rapides. Aller vers la sous-traitance peut permettre de mieux faire le travail en bout de ligne.
«Sous-traiter des opérations non-stratégiques peut avoir beaucoup de sens», avoue Zhenya Rozinskiy, un entrepreneur et consultant qui a déjà travaillé comme directeur en informatique et comme vice-président en ingénierie. «Ça libère les employés pour se concentrer sur les objectifs de l'entreprise. Je n'irais par contre pas vers la sous-traitance pour le développement d'idées propres à la compagnie.»
Les gestionnaires avancent qu'en sous-traitant des tâches opérationnelles, ça permet aux employés d'assumer plus de responsabilités dans la gestion de projets. Des partenaires de sous-traitance peuvent aussi aider à l'équipe de développer de nouvelles connaissances, explique Tom LaPlante, un gestionnaire aguerri chez Star Support.
Effectivement, la nature de la sous-traitance a changé avec le temps. Ce qui commence parfois comme de simples contrats peut se tranformer en partenariat très intéressant. «Vous pouvez obtenir de très bons résultats de cette façon. Par contre, je ne mentirais pas. Ça peut faire que l'équipe passe de 50 à 35 employés», avoue LaPlante.
Contre la sous-traitance
Même si ces gestionnaires ont de belles expériences de sous-traitance, et compte le faire à nouveau, il insiste: ce n'est pas approprié dans toutes les situations.
Par exemple, aller vers la sous-traitance pour réduire les coûts est une mauvaise idée qui risque de ne pas fonctionner selon Rozinskiy. «Je ne le ferai pas, parce qu'on va chercher les mêmes personnes pour moins d'argent. Plus souvent qu'autrement, cet argent épargné ira ailleurs. Les entreprises qui le font se tirent dans le pied.»
En fait, c'est mieux de sous-traiter quand une entreprise va bien, indique Rozinskiy. En privilégiant cette approche, les employés voient la sous-traitance comme un ajout, pas une menace.
Les barrières de temps, de langue et de culture sont à prendre en compte quand vous considérez la sous-traitance outre-mer. «J'ai principalement envoyé de la sous-traitance à des travailleurs locaux. Je peux ainsi les rencontrer en personne, et favoriser une meilleure communication. Franchement, j'ai toujours l'impression que j'ai un meilleur contrôle de cette façon.», explique Weider.
La préférence de Weider est d'ailleurs en plein essor. Selon un récent article publié dans le New York Times, les entreprises cessent de plus en plus d'engager à l'international, et ce, même si un développeur américain est 5 à 7 fois mieux payé qu'un développeur indien.
Bref, que la sous-traitance soit locale ou outre-mer, toutes les entreprises y ont recours. La pratique est là pour rester. «C'est mieux d'accueillir la sous-traitance, et de développer vos talents pour devenir indispensable», conseille Rozinskiy.
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