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IRIS pour Les Affamés : « Ce prix vaut de l’or! »
Florence Breton
12 juin 2018
Carrière, VFX, Actualités
4 minutes à lire
231
Jean-François « Jafaz » Ferland a remporté un prix IRIS la semaine dernière lors du Gala Artisans de Québec Cinéma. Il est le superviseur VFX derrière le film d’horreur Les Affamés de Robin Aubert. Rencontre avec cet artiste dont la feuille de route est impressionnante.
Qu’est-ce que ce prix représente pour vous ?
Ça me fait chaud au coeur. Je suis d'autant plus content que ce soit la reconnaissance du milieu québécois, pour lequel on a travaillé si fort. Pour moi ça compte énormément parce qu'on travaille depuis dix ans à faire briller les pixels au Québec. Je ne me serais pas vu gagner un prix ailleurs. Celui-là il vaut vraiment de l'or pour nous. Avec tout ce que j'ai fait avec Alchemy 24 pour le marché québécois depuis dix ans, ce prix-là était vraiment apprécié.
Est-ce qu’il y a un plan dans le film dont vous êtes particulièrement fier ?
La tête qui explose dans le camion. On a fait le design de ce plan-là de A à Z. Robin Aubert nous a laissé carte blanche. On a travaillé aussi avec des amis, Jean-Mathieu Bérubé et Carlo Harrietha, les Blood Brothers, avec qui on travaille la majeure partie du temps. Ils font les effets pratiques et le sang. À la fin, Robin était super content. Je pense que ça va un peu marquer le Québec ce plan-là.
Est-ce que les contraintes sont semblables lorsque vous travaillez sur une production québécoise par rapport à un film d’envergure internationale ?
Au niveau des défis, on a des budgets plus restreints que les films américains. Le maximum de budget qu'on a au Québec pour un film c'est 10 millions, tandis que les productions américaines peuvent monter jusqu'à 300 millions. Ce n'est pas la même « game ». Mais ce qui est plaisant en travaillant au Québec, c'est qu'on a un contact direct avec la production, les réalisateurs, les directeurs photo. Le travail de proximité nous rend toujours complices dans la créativité. C'est d'autant plus le fun de travailler avec des gens qu'on connait sur des productions que nos familles voient.
Quel parcours vous a mené dans l’industrie ?
J'ai étudié en bande dessinée et en graphisme, puis j'ai fini par faire un DEC en dessin animé traditionnel. J'ai eu la chance d'atterrir dans une petite compagnie où on faisait un film en deux dimensions, et du dessin animé avec des environnements en trois dimensions. De fil en aiguille, je me suis promené, j'ai fait des jeux vidéo et des films. En 2011, j'étais chez Digital Dimension comme directeur artistique. Le soir j'allais dans d'autres compagnies pour les aider en tant que pigiste. Pendant la nuit, j'avais des alchimistes qui faisaient des contrats pour le Mexique et un peu partout dans le monde. Je roulais 24 heures sur 24. C'est là qu'Alchimie 24 a éclos.
Comment votre studio a évolué ?
Initialement, c'était un studio satellite dans mon sous-sol. Je travaillais en remote sur internet avec des artistes un peu partout dans le monde. Je me suis dis que j'allais partir mes choses. J'avais déjà un carnet de clients. On m'avait proposé mon premier film américain. J'ai parti la compagnie avec ma conjointe dans le sous-sol. Après six mois on était rendu une douzaine dans le sous-sol. Au début je faisais même ma comptabilité. Aujourd’hui, nous sommes 24 employés.
Lorsque vous embauchez, que recherchez-vous chez un candidat ?
Ce qu'on regarde au départ, c'est si la personne «fitte» dans l'équipe au niveau caractère. On est une équipe extrêmement soudée, ultra familiale. Ça prend à peu près une semaine pour voir si la personne «fitte» ou pas. C'est important pour nous de greffer quelqu'un qui va avoir les mêmes valeurs, la même philosophie. Deuxièmement, la débrouillardise. J'ai embauché des gens qui n'avaient aucune expérience. Je voyais qu'ils étaient déterminés et débrouillards. Ces gens-là, ici, ils vont se plaire. Ils vont être contents. Ça prend des candidats qui veulent travailler dans une petite compagnie.
De quoi êtes-vous le plus fier dans votre parcours ?
C'est d'avoir été capable de mener une compagnie en même temps que d'avoir une famille en santé avec deux beaux enfants et d'être encore avec ma conjointe. La réussite dans tout ça, c'est d'avoir été capable de tout faire ça en même temps et que tout soit un succès à la fin.
Lorsque vous regardez les prochaines années, que souhaitez-vous ?
Je souhaite qu'on mette de l'avant la créativité au Québec le plus possible et qu'on ose faire des effets de plus en plus importants parce qu'on est capable de le faire. Montréal est maintenant une plaque tournante. Tous les effets visuels sont concentrés ici. L'expertise est là. Je souhaite que Téléfilm Canada, la SODEC et les institutions valorisent les films un peu plus fantastiques ou de science-fiction ou les films d'horreur comme Les Affamés ou Turbo Kid. Et sinon si l’on peut travailler sur un film de Star Wars un jour... on serait bien contents!
Qu’est-ce que ce prix représente pour vous ?
Ça me fait chaud au coeur. Je suis d'autant plus content que ce soit la reconnaissance du milieu québécois, pour lequel on a travaillé si fort. Pour moi ça compte énormément parce qu'on travaille depuis dix ans à faire briller les pixels au Québec. Je ne me serais pas vu gagner un prix ailleurs. Celui-là il vaut vraiment de l'or pour nous. Avec tout ce que j'ai fait avec Alchemy 24 pour le marché québécois depuis dix ans, ce prix-là était vraiment apprécié.
Est-ce qu’il y a un plan dans le film dont vous êtes particulièrement fier ?
La tête qui explose dans le camion. On a fait le design de ce plan-là de A à Z. Robin Aubert nous a laissé carte blanche. On a travaillé aussi avec des amis, Jean-Mathieu Bérubé et Carlo Harrietha, les Blood Brothers, avec qui on travaille la majeure partie du temps. Ils font les effets pratiques et le sang. À la fin, Robin était super content. Je pense que ça va un peu marquer le Québec ce plan-là.
Est-ce que les contraintes sont semblables lorsque vous travaillez sur une production québécoise par rapport à un film d’envergure internationale ?
Au niveau des défis, on a des budgets plus restreints que les films américains. Le maximum de budget qu'on a au Québec pour un film c'est 10 millions, tandis que les productions américaines peuvent monter jusqu'à 300 millions. Ce n'est pas la même « game ». Mais ce qui est plaisant en travaillant au Québec, c'est qu'on a un contact direct avec la production, les réalisateurs, les directeurs photo. Le travail de proximité nous rend toujours complices dans la créativité. C'est d'autant plus le fun de travailler avec des gens qu'on connait sur des productions que nos familles voient.
Quel parcours vous a mené dans l’industrie ?
J'ai étudié en bande dessinée et en graphisme, puis j'ai fini par faire un DEC en dessin animé traditionnel. J'ai eu la chance d'atterrir dans une petite compagnie où on faisait un film en deux dimensions, et du dessin animé avec des environnements en trois dimensions. De fil en aiguille, je me suis promené, j'ai fait des jeux vidéo et des films. En 2011, j'étais chez Digital Dimension comme directeur artistique. Le soir j'allais dans d'autres compagnies pour les aider en tant que pigiste. Pendant la nuit, j'avais des alchimistes qui faisaient des contrats pour le Mexique et un peu partout dans le monde. Je roulais 24 heures sur 24. C'est là qu'Alchimie 24 a éclos.
Comment votre studio a évolué ?
Initialement, c'était un studio satellite dans mon sous-sol. Je travaillais en remote sur internet avec des artistes un peu partout dans le monde. Je me suis dis que j'allais partir mes choses. J'avais déjà un carnet de clients. On m'avait proposé mon premier film américain. J'ai parti la compagnie avec ma conjointe dans le sous-sol. Après six mois on était rendu une douzaine dans le sous-sol. Au début je faisais même ma comptabilité. Aujourd’hui, nous sommes 24 employés.
Lorsque vous embauchez, que recherchez-vous chez un candidat ?
Ce qu'on regarde au départ, c'est si la personne «fitte» dans l'équipe au niveau caractère. On est une équipe extrêmement soudée, ultra familiale. Ça prend à peu près une semaine pour voir si la personne «fitte» ou pas. C'est important pour nous de greffer quelqu'un qui va avoir les mêmes valeurs, la même philosophie. Deuxièmement, la débrouillardise. J'ai embauché des gens qui n'avaient aucune expérience. Je voyais qu'ils étaient déterminés et débrouillards. Ces gens-là, ici, ils vont se plaire. Ils vont être contents. Ça prend des candidats qui veulent travailler dans une petite compagnie.
De quoi êtes-vous le plus fier dans votre parcours ?
C'est d'avoir été capable de mener une compagnie en même temps que d'avoir une famille en santé avec deux beaux enfants et d'être encore avec ma conjointe. La réussite dans tout ça, c'est d'avoir été capable de tout faire ça en même temps et que tout soit un succès à la fin.
Lorsque vous regardez les prochaines années, que souhaitez-vous ?
Je souhaite qu'on mette de l'avant la créativité au Québec le plus possible et qu'on ose faire des effets de plus en plus importants parce qu'on est capable de le faire. Montréal est maintenant une plaque tournante. Tous les effets visuels sont concentrés ici. L'expertise est là. Je souhaite que Téléfilm Canada, la SODEC et les institutions valorisent les films un peu plus fantastiques ou de science-fiction ou les films d'horreur comme Les Affamés ou Turbo Kid. Et sinon si l’on peut travailler sur un film de Star Wars un jour... on serait bien contents!
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