Du speed jobbing pour travailleurs immigrés !
Delphine Jung
27 septembre 2017
Carrière, TI
3 minutes à lire
570
La Chambre de commerce du Montréal métropolitain a donc décidé de créer un programme qui permet aux employeurs de rencontrer de nouveaux arrivants en recherche d’emploi. L’un des ateliers est un speed jobbing.
« Interconnexion » s’inscrit dans le cadre d’une série d’activités comme des formations, des conférences et des ateliers de réseautage. Ce programme a été mis en place par la CCMM en 2010.
Plusieurs secteurs d’activité, autres que les TI, sont concernés comme le transport et la logistique, la comptabilité, la finance et le commerce international.
En moyenne, 65% des participants trouvent un emploi ou accèdent à une formation pour tous les programmes d’Interconnexion.
Pour y participer, des candidats s’inscrivent gratuitement et sont choisis en fonction de différents critères. Le jour J, une quinzaine d’employeurs sont là, prêts à rencontrer environ 50 profils, tous désireux de se faire une place dans le marché du travail québécois. Ces derniers doivent notamment être résidents permanents, être installés sur le territoire depuis moins de cinq ans et ne pas avoir eu de vraie expérience professionnelle au Québec.
La Chambre a en effet conscience que les nouveaux arrivants se retrouvent confrontés à deux gros problèmes : un problème de langue ainsi qu’un manque de réseau. Elle souhaite alors pouvoir leur donner l’opportunité de s’en créer un.
50 candidats pour 15 recruteurs
La séance d’entrevues éclair, qui a eu lieu la semaine dernière, clôturait le cycle du programme. Il a réuni 15 recruteurs et une cinquantaine de candidats.
Pendant sept minutes, ils ont dû donner le meilleur d’eux même durant de courtes entrevues. Claire Dauphin, directrice acquisition de talents chez Cofomo, une entreprise qui offre des solutions en TI et en transformation numérique, participait pour la deuxième fois à cet événement. « C’est difficile de recruter, car il y a une vraie pénurie de main d’œuvre, notamment en développeur java, ou en télécommunication », dit-elle. Géraud Banlier, en charge du recrutement chez Createch, une branche de Bell Canada, acquiesce. « La demande est plus forte que l’offre, d’autant plus que chez Createch, nous sommes dans une niche, donc on est d’autant plus exigeants », dit-il.
Pierre-Samuel Gendreau, recruteur pour Arobas personnel, une firme de recrutement en TI, n’est pas forcément de cet avis : « la main d’œuvre, elle est là, il faut juste qu’elle se rende dans le processus de recrutement ».
Hadjar Lamri fait partie de celles qui sont venues tenter leur chance. Cela ne fait même pas deux mois qu’elle est arrivée d’Algérie. Là-bas, elle a travaillé en tant qu’informaticienne dans une société de production et de distribution de gaz et d’électricité. Durant le speed jobbing, elle a passé cinq entretiens. « Sept minutes c’est vraiment court, mais je suis optimiste. J’ai une bonne expérience à faire valoir », dit-elle.
Alain Bernin, 26 ans et originaire du Cameroun, est quant à lui programmeur. Il tire un bilan plutôt positif de cette expérience. « Cela me donne une bonne idée de ce que les recruteurs attendent. Je ne crois pas que ce soit très difficile de trouver un emploi dans ma branche, il faut juste savoir comment s’y prendre pour y arriver », explique-t-il.
Dadwin Vargas, Colombien de 44 ans, est du même avis. Il voit d’ailleurs cet exercice comme l’occasion de parler de son expérience.
Peut-être fait-il partie des heureux élus. Géraud Banlier assure que deux candidats ont particulièrement retenu son attention. Pierre-Samuel Gendreau quant à lui, en a déniché huit.
Articles susceptibles de vous intéresser
Emplois susceptibles de vous intéresser
Longueuil
Permanent à temps plein
Publié il y a 15 jours
Vous devez être connecté pour ajouter un article aux favoris
Connexion ou Créez un compte
Emploi favori
Vous devez être connecté pour pouvoir ajouter un emploi aux favories
Connexion
ou Créez un compte