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L’homme qui fait coder les jeunes
Martine Turenne
19 décembre 2018
TI, Web, Actualités
3 minutes à lire
222
Gareth Stockdale a créé un petit ordinateur pour encourager les jeunes à coder, notamment les filles…
Chef de produit à la BBC Learning, Gareth Stockdale trouvait que les jeunes Britanniques ne développaient pas suffisamment leurs compétences technologiques.
Avec la société d’État comme partenaire, il a fondé, en 2016, Micro:bit, une entreprise qui a créé un petit ordinateur programmable, appelé à être manipulé, monté, et démonté par les jeunes et surtout, qui leur permet d’apprendre à coder.
Un objet ludique, qui est déjà distribué dans une quinzaine de pays, dont le Canada, notamment par le biais d’Amazon. Il est à l’origine de la création d’une OBNL: la Fondation pour l'Education Micro:bit, basée à Manchester, au Royaume-Uni, là où le projet a démarré.
«L’industrie des jeux vidéos embauchera quelque 300 000 personnes d’ici 2020 en Grande-Bretagne. Il faut donc initier les écoliers, dès leur plus jeune âge, aux technologies », dit Gareth Stockdale, rencontré lors du Sommet Yidan sur l’éducation, qui s’est tenu à Hong Kong au début décembre, et qui réunississait notamment des innovateurs d’outils technologiques adaptés au monde de l’éducation.
«Je me suis dit: comment combler ce fossé ? On faisait déjà beaucoup de travail avec les jeunes avec la BBC. J’ai donc réuni des développeurs, et nous avons conçu ce prototype. »
Tout s’est fait en open source, en collaboration.
« C’est l'outil d'apprentissage le plus facile et le plus efficace pour développer le talent et la créativité numérique », ajoute-t-il.
Les jeunes s’initient au codage avec les langages Blocks, JavaScript et Python. Et ils le font en s’amusant. «C’est un apprentissage très concret, explique Stockdale. Les jeunes, -nous visons la tranche d’âge des 8-12 ans- partent avec une idée, un projet à réaliser. On n’apprend pas le code en soi. »
Ils peuvent fabriquer des robots, ajouter des lumières colorées, ou faire une console de jeu. Ou un projet complètement original.
Par exemple, une jeune fille voulait trouver une solution pour son chien épileptique. Elle souhaitait être avertie lorsque son animal était en crise. « Elle a attaché une puce au chien, reliée à son cellulaire. Si le chien a des convulsions, elle va le savoir », explique Gareth Stockdale.
Les jeunes n’ont pas besoin de connaissances préalables avant d’utiliser le micro-ordinateur.
« Ce n’est évidemment pas tout le monde qui va devenir codeur, dit Stockdale. Mais le jeune va comprendre comment coder. C’est un savoir fondamental maintenant. C’est comme apprendre à lire, ou une nouvelle langue. Et il faut équiper les enfants pour des emplois qui n’existent pas maintenant. »
Le codage est d’ailleurs depuis 2016 dans le programme scolaire en Grande-Bretagne, dès l’âge de cinq ans.
Un des principaux objectifs du projet Micro: bit: initier les filles au codage.
« Il faut diminuer l’écart entre les filles et les garçons dans les technologies. Il y a un manque flagrant de filles », constate, comme tout le monde, Gareth Stockdale.
Les raisons de ce manque d’intérêt des filles ne sont pas faciles à cerner. Mais un outil comme son mini-ordinateur peut aider, estime-t-il.
Il en a la preuve: on enregistre 70% d’augmentation de filles inscrites dans des cours de codage après qu’elles aient utilisé le Micro:bit.
C’est un défi à moyen terme. « Mais il faut s’y attaquer. À commencer par chez nous: 80% des 25 employés de Micro:bit sont des hommes.»
Chef de produit à la BBC Learning, Gareth Stockdale trouvait que les jeunes Britanniques ne développaient pas suffisamment leurs compétences technologiques.
Avec la société d’État comme partenaire, il a fondé, en 2016, Micro:bit, une entreprise qui a créé un petit ordinateur programmable, appelé à être manipulé, monté, et démonté par les jeunes et surtout, qui leur permet d’apprendre à coder.
Un objet ludique, qui est déjà distribué dans une quinzaine de pays, dont le Canada, notamment par le biais d’Amazon. Il est à l’origine de la création d’une OBNL: la Fondation pour l'Education Micro:bit, basée à Manchester, au Royaume-Uni, là où le projet a démarré.
«L’industrie des jeux vidéos embauchera quelque 300 000 personnes d’ici 2020 en Grande-Bretagne. Il faut donc initier les écoliers, dès leur plus jeune âge, aux technologies », dit Gareth Stockdale, rencontré lors du Sommet Yidan sur l’éducation, qui s’est tenu à Hong Kong au début décembre, et qui réunississait notamment des innovateurs d’outils technologiques adaptés au monde de l’éducation.
«Je me suis dit: comment combler ce fossé ? On faisait déjà beaucoup de travail avec les jeunes avec la BBC. J’ai donc réuni des développeurs, et nous avons conçu ce prototype. »
Tout s’est fait en open source, en collaboration.
« C’est l'outil d'apprentissage le plus facile et le plus efficace pour développer le talent et la créativité numérique », ajoute-t-il.
Un objet ludique
Les jeunes s’initient au codage avec les langages Blocks, JavaScript et Python. Et ils le font en s’amusant. «C’est un apprentissage très concret, explique Stockdale. Les jeunes, -nous visons la tranche d’âge des 8-12 ans- partent avec une idée, un projet à réaliser. On n’apprend pas le code en soi. »
Ils peuvent fabriquer des robots, ajouter des lumières colorées, ou faire une console de jeu. Ou un projet complètement original.
Par exemple, une jeune fille voulait trouver une solution pour son chien épileptique. Elle souhaitait être avertie lorsque son animal était en crise. « Elle a attaché une puce au chien, reliée à son cellulaire. Si le chien a des convulsions, elle va le savoir », explique Gareth Stockdale.
Les jeunes n’ont pas besoin de connaissances préalables avant d’utiliser le micro-ordinateur.
« Ce n’est évidemment pas tout le monde qui va devenir codeur, dit Stockdale. Mais le jeune va comprendre comment coder. C’est un savoir fondamental maintenant. C’est comme apprendre à lire, ou une nouvelle langue. Et il faut équiper les enfants pour des emplois qui n’existent pas maintenant. »
Le codage est d’ailleurs depuis 2016 dans le programme scolaire en Grande-Bretagne, dès l’âge de cinq ans.
Faire coder les filles
Un des principaux objectifs du projet Micro: bit: initier les filles au codage.
« Il faut diminuer l’écart entre les filles et les garçons dans les technologies. Il y a un manque flagrant de filles », constate, comme tout le monde, Gareth Stockdale.
Les raisons de ce manque d’intérêt des filles ne sont pas faciles à cerner. Mais un outil comme son mini-ordinateur peut aider, estime-t-il.
Il en a la preuve: on enregistre 70% d’augmentation de filles inscrites dans des cours de codage après qu’elles aient utilisé le Micro:bit.
C’est un défi à moyen terme. « Mais il faut s’y attaquer. À commencer par chez nous: 80% des 25 employés de Micro:bit sont des hommes.»
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Publié il y a 16 jours
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