Jeux vidéo violents : attention, danger ?
Simon Dansereau
19 décembre 2017
Carrière, TI, Jeux vidéo
4 minutes à lire
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Les jeux vidéo – violents ou non – procurent plusieurs bienfaits et ne créent pas de monstres. Cela dit, il faut faire preuve de jugement… et de vigilance !, nous dit le président de Triple Boris...
Votre enfant veut ABSOLUMENT que vous lui achetiez Grand Theft Auto. C’en est presque une obsession… Devriez-vous lui dire oui ou non ? Et si les jeux vidéo le rendaient violent ? Et s’il devenait dépendant de son écran ? Et s’il se transformait en monstre ? Triple Boris dit : « Woh ! Les moteurs ! »
Les jeux vidéo – violents ou non – procurent plusieurs bienfaits !
Selon les spécialistes de la question, les jeux vidéo, particulièrement ceux de tirs à la première personne, seraient bénéfiques pour le cerveau.
- Ils aiguiseraient les réflexes (temps de réaction plus rapide).
- Ils augmenteraient la concentration, l’attention et la performance.
- Ils amélioreraient la perception des contrastes et la vision périphérique.
- Ils accroîtraient la capacité à faire plusieurs tâches en même temps et à résoudre des problèmes plus ou moins complexes.
- Ils permettraient d’affronter nos peurs et serviraient d’exutoire.
- Ils développeraient la coordination main-œil.
- Ils satisferaient le désir d’autonomie des joueurs en raison des nombreuses décisions à prendre durant une partie.
- Ils favoriseraient le sentiment de compétence.
Les effets bénéfiques seraient même plus grands chez les enfants, puisque leur cerveau est plus malléable. En vieillissant, il devient – malheureusement ! – plus difficile d’acquérir de nouvelles aptitudes.
Les jeux vidéo violents ne créent pas de monstres !
Chaque fois qu’a lieu une tuerie, les médias s’empressent de dire que le meurtrier jouait à des jeux vidéo violents… Il peut s’avérer facile d’établir un lien de causalité entre les deux. Chez Triple Boris, nous n’y croyons pas ! Il s’agit d’un raisonnement beaucoup trop simpliste. Plus d’un milliard de personnes sur la planète jouent à des jeux vidéo… Pensez-y deux secondes…
« D’ailleurs, une étude de l’Université Villanova, en Pennsylvanie, a démontré que, depuis 30 ans aux États-Unis, les ventes de jeux vidéo ont augmenté de manière fulgurante, mais le taux d’agressions et d’homicides diminuent de façon soutenue. Cela démontre que la majorité des joueurs savent distinguer entre leurs gestes virtuels et le monde réel. », explique-t-on dans cet épisode consacré aux jeux vidéo de l’émission scientifique Découverte.
Certaines personnes sont effectivement plus agressives après une partie, et cela s’explique très souvent par une frustration ou un sentiment d’incompétence. Avez-vous déjà vu un joueur de hockey lancer ses gants avec colère après une mauvaise game ?
C’est exactement la même chose…
Mais faites preuve de jugement…
De nos jours, les jeunes comme les moins jeunes sont exposés à des gestes violents, et pas seulement dans les jeux vidéo. Nous croyons, chez Triple Boris, qu’il appartient aux parents d’accompagner leurs enfants et de les conscientiser à la présence de la violence dans notre société. En d’autres mots, ouvrez la discussion !
De plus, nous pensons que les parents devraient se fier au classement de l’Entertainement Software Rating Board, auquel tous les fabricants de jeux vidéo acceptent de se soumettre. (Ce n’est pas obligatoire…)
De toute façon, vous utilisez certainement le classement des films pour prendre des décisions… Laisseriez-vous votre enfant de huit ans regarder un film pornographique ? Poser la question, c’est y répondre ! Alors, faites pareil avec les jeux vidéo.
… et de vigilance !
Les parents devraient aussi observer le comportement de leur enfant pour s’assurer qu’il ne développe pas une dépendance aux jeux vidéo, violents ou non.
- Vit-il reclus ?
- A-t-il des amis ?
- A-t-il changé ses habitudes ?
- Son vocabulaire et ses gestes sont-ils différents ?
- Se nourrit-il ?
- Dort-il ?
- Semble-t-il déprimé, anxieux, agressif, amorphe… ?
- Quels sont ses principaux sujets de conversation ?
Voilà des signaux d’alarme à ne pas négliger.
Vous pouvez aussi vous poser les mêmes questions pour les adultes de votre entourage, parce qu’il n’y a pas que les enfants qui jouent à des jeux vidéo…
En conclusion, Triple Boris est d’avis que jouer modérément peut faire partie d’une vie équilibrée et rappelle que l’abus d’une activité ou d’une chose est nocif. Alors, soyez vigilants !
Simon
simon@tripleboris.com
Vétéran du développement de jeux vidéo au Québec, Simon Dansereau est le président de Triple Boris, un studio de développement indépendant spécialisé en jeux vidéo et applications mobiles fondé en 2014. Il possède plus de 15 ans d’expérience et a occupé des fonctions clés chez EA et chez Ubisoft. |
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