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Ces compagnies qui vous empêchent de discuter de salaire
Jean-michel Clermont-goulet
27 août 2018
Carrière
3 minutes à lire
796
Discutez-vous souvent de votre salaire avec vos collègues de travail ?
Certains le font par transparence, alors que d’autres n’ont pas le droit de le faire, selon les règles de l’entreprise pour qui ils travaillent.
Nate Swanner de Dice.com dénombre dans l’un de ses billets quelques entreprises américaines qui ne permettent pas à leurs employés de discuter « money ».
L’idée de transparence salariale a ses détracteurs. Plusieurs d’entre eux font partie des ressources humaines ou des équipes de gestion de grandes compagnies en TI.
À l’aide d’un sondage, la firme anonyme Blind a récemment questionné ses utilisateurs s’ils avaient été avisés contre le fait de discuter de leur salaire avec leurs collègues de travail. Près de 60 % des quelque 9 000 répondants ont répondu à l’affirmative à la question suivante :
« Dans mon milieu de travail actuel, les RH et la direction m’ont découragé de discuter de mon salaire avec d’autres employés. »
Blind a également été en mesure d’isoler les répondants d’entreprises spécifiques. Le principal contrevenant sur le secret salarial serait Booking.com, un site Web de planification de voyage. Environ 71 % des employés de Booking.com disent que leurs dirigeants découragent activement les discussions salariales.
Cisco était deuxième sur la liste avec 67 %. Chez Microsoft, 65 % affirment qu’ils sont censés rester silencieux au sujet de la rémunération. Oracle et eBay complètent le top cinq avec respectivement 64 % et 62 %.
Si la médiane de cette enquête est de 60%, tout ce qui est inférieur à ce seuil pourrait être considéré comme « progressif », selon Nate Swanner. Amazon et Apple se situent en dessous de la moyenne, ainsi que les employés de Google.
Seulement 17 % des employés de Facebook disent qu’ils sont découragés de discuter de la rémunération. C’est de loin la société la plus transparente de cette liste. Blind dit que la cote anormalement basse de Facebook peut avoir un rapport avec l’âge ; une étude séparée est citée en suggérant que les milléniaux sont plus susceptibles de divulguer leurs salaires, et que les employés de Facebook, en moyenne, ont environ 28 ans.
Illégalité
Le secret salarial peut également être illégal. Blind souligne que la National Labor Relations Act de 1935 interdit expressément aux employeurs d’interdire aux employés de discuter de leur rémunération, que ce soit par la politique de l’entreprise ou par implication. Un décret exécutif de 2014 empêche les entrepreneurs fédéraux d’exercer des représailles contre les employés qui discutent des salaires. Et en 2015, la Californie a promulgué la California Equal Pay Act, garantissant aux employés le droit de discuter de leur salaire (il faut noter que plusieurs des entreprises technos figurant sur cette liste ont leur siège social en Californie).
Le bénéfice du doute est de mise et il faut considérer que les RH pourraient ne pas vouloir faire des salaires un point de discorde à l’interne, de sorte qu’ils dissuadent la discussion. Par contre, certaines de ces entreprises peuvent ne pas verser des salaires équitables à tous les employés. La transparence salariale est vraisemblablement la marche à suivre au sein des entreprises.
Et vous, pouvez-vous parler ouvertement de votre salaire ?
Certains le font par transparence, alors que d’autres n’ont pas le droit de le faire, selon les règles de l’entreprise pour qui ils travaillent.
Nate Swanner de Dice.com dénombre dans l’un de ses billets quelques entreprises américaines qui ne permettent pas à leurs employés de discuter « money ».
L’idée de transparence salariale a ses détracteurs. Plusieurs d’entre eux font partie des ressources humaines ou des équipes de gestion de grandes compagnies en TI.
À l’aide d’un sondage, la firme anonyme Blind a récemment questionné ses utilisateurs s’ils avaient été avisés contre le fait de discuter de leur salaire avec leurs collègues de travail. Près de 60 % des quelque 9 000 répondants ont répondu à l’affirmative à la question suivante :
« Dans mon milieu de travail actuel, les RH et la direction m’ont découragé de discuter de mon salaire avec d’autres employés. »
Blind a également été en mesure d’isoler les répondants d’entreprises spécifiques. Le principal contrevenant sur le secret salarial serait Booking.com, un site Web de planification de voyage. Environ 71 % des employés de Booking.com disent que leurs dirigeants découragent activement les discussions salariales.
Cisco était deuxième sur la liste avec 67 %. Chez Microsoft, 65 % affirment qu’ils sont censés rester silencieux au sujet de la rémunération. Oracle et eBay complètent le top cinq avec respectivement 64 % et 62 %.
Si la médiane de cette enquête est de 60%, tout ce qui est inférieur à ce seuil pourrait être considéré comme « progressif », selon Nate Swanner. Amazon et Apple se situent en dessous de la moyenne, ainsi que les employés de Google.
Seulement 17 % des employés de Facebook disent qu’ils sont découragés de discuter de la rémunération. C’est de loin la société la plus transparente de cette liste. Blind dit que la cote anormalement basse de Facebook peut avoir un rapport avec l’âge ; une étude séparée est citée en suggérant que les milléniaux sont plus susceptibles de divulguer leurs salaires, et que les employés de Facebook, en moyenne, ont environ 28 ans.
Illégalité
Le secret salarial peut également être illégal. Blind souligne que la National Labor Relations Act de 1935 interdit expressément aux employeurs d’interdire aux employés de discuter de leur rémunération, que ce soit par la politique de l’entreprise ou par implication. Un décret exécutif de 2014 empêche les entrepreneurs fédéraux d’exercer des représailles contre les employés qui discutent des salaires. Et en 2015, la Californie a promulgué la California Equal Pay Act, garantissant aux employés le droit de discuter de leur salaire (il faut noter que plusieurs des entreprises technos figurant sur cette liste ont leur siège social en Californie).
Le bénéfice du doute est de mise et il faut considérer que les RH pourraient ne pas vouloir faire des salaires un point de discorde à l’interne, de sorte qu’ils dissuadent la discussion. Par contre, certaines de ces entreprises peuvent ne pas verser des salaires équitables à tous les employés. La transparence salariale est vraisemblablement la marche à suivre au sein des entreprises.
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