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10 semaines, 12h par jour : le bootcamp pour apprendre à coder !
Céline Gobert
1 août 2018
Carrière
5 minutes à lire
265
Ce sont 96 % des gradués qui décrochent un emploi dans les quatre mois suivant le bootcamp. Entrevue avec le PDG montréalais de Lighthouse Labs.
À 33 ans, Jeremy Shaki est le PDG et le cofondateur de Lighthouse Labs, un camp de codage intensif (ou «bootcamp») lancé en 2012 et qui permet à n’importe qui d’apprendre le métier de développeur en 10 semaines à raison de 12 heures de travail par jour.
Au total, 96 % des gradués décrochent un emploi dans les quatre mois suivant le bootcamp, certains dans des entreprises comme Ssense, Deloitte ou GlobalVision.
Né et élevé dans le quartier Côte-des-Neiges, Jeremy Shaki a une vision humble et proactive tant de l’entrepreneuriat que du métier de développeur. «En tant que leader, tu n’es pas nécessairement la personne la plus intelligente. Tu n’es pas celle qui a toutes les réponses. Ma responsabilité est de toujours évaluer les idées avec un esprit ouvert.»
Il nous en dit plus sur Lighthouse Labs, maintenant implanté dans sept villes canadiennes et co-fondé avec Khuran Virani, chef de l’éducation et enseignant, et Josh Borts, chef des finances qu’il a connu au secondaire.
Espresso-Jobs : Pouvez-vous nous présenter Lighthouse Labs?
Jeremy Shaki : Il s’agit d’une institution éducative pour apprendre à coder. Toutes sortes de personnes peuvent venir apprendre à devenir développeurs en travaillant 10 semaines, 12 heures par jour. C’est très intense. Avec cette approche immersive, même une personne qui n’a aucune expérience en code peut réussir à devenir développeur professionnel.
Quel est votre type de clientèle en général?
Je dirais que la majorité ont entre 25 et 32 ans, avec un peu d’expérience dans une autre profession et qui veulent se réorienter dans l’industrie des technologies. Les écoles proposent des formations entre 2 et 4 ans, et enseignent de la théorie mais pas les compétences applicables. Nous, on enseigne aussi la mentalité du développeur, soit de trouver des solutions. La job, c’est de donner des instructions à un ordinateur pour qu’il comprenne ce qu’il doit faire, mais ce code-là change, son format, la langue. C’est difficile. On enseigne à penser de cette façon.
Donc l’idée est aussi venue du fait que les écoles offraient des formations un peu trop longues?
Beaucoup de choses sont excellentes en matière d’éducation. J’ai moi-même adoré mon éducation à Concordia ou Dawson. Mais il peut être difficile de changer de carrière une fois que t’as commencé ailleurs.
Vous m’expliquiez que Lighthouse Labs soutenait l'embauche de talents montréalais. C’est nécessaire, important, pour vous de recruter des Québécois?
Bien sûr. Il y a tellement de talents à Montréal. L’industrie est excellente ici. Mais beaucoup de monde, dès qu’ils ont du succès s’en vont aux États-Unis ou à Toronto, pour trouver plus d’argent. Donc, nous, si l’on peut mettre plus d’argent dans les poches des développeurs qui veulent enseigner, on trouve ça très, très important. On emploie six professeurs à temps plein et plus de 200 à temps partiel, et on cherche à en recruter d’autres.
De quelle façon votre passé et vos valeurs influencent-elles votre vision de l'entrepreneuriat?
Je viens de Montréal. Mes parents sont de petits entrepreneurs : mon père avec son magasin de vêtements, ma mère avec sa propre compagnie de photographie. Les deux étaient très présents au sein de leur communauté respective. Dans le cas de ma mère, sa communauté d’artistes l’a tellement soutenue, poussée! J’ai donc vu à quel point on pouvait réaliser des choses avec le support d’une communauté.
Chez Lighthouse Labs, je veux que chaque classe soit imprégnée par sa communauté locale. Tous nos professeurs travaillent dans une entreprise technologique de sa ville et ça donne un plus aux étudiants. En tant que leader, ça me donne des idées, je vois comment chaque ville est différente, et comment l’éducation doit s’aligner avec ce que propose chaque ville.
Justement quelle est votre philosophie en tant que leader?
Il faut être à l’aise avec l’idée que tu n’es pas nécessairement, en tant que leader, la personne la plus intelligente. Tu n’es pas celle qui a toutes les réponses. Ma responsabilité est de toujours évaluer les idées avec un esprit ouvert. C’est ce que j’essaie d’enseigner : tu as toujours réévaluer tes idées avec une mentalité claire. Oui, tu peux utiliser ton expérience, mais laisser de côté ton égo et tes biais personnels.
Si on veut continuer à aider le changement dans l’industrie, il faut nous-même être en mesure de s’adapter aux changements. Et souvent on n’est pas préparés. En tant que leader, je dois préparer mon équipe et amener de nouvelles idées. Je ne me dis jamais « voilà je suis un succès, et fais ce que je te dis », mais plutôt : « je n’ai jamais de réponses, mais j’ai des questions».
Donc le plus grand défi d’un entrepreneur va être de s’adapter, et surtout de ne pas se sentir comme «supérieur» aux autres?
Oui. Il y a beaucoup d’entreprises qui rencontrent le succès parce que l’idée était bonne, le moment était bon, mais être capable de perdurer dans le temps c’est ça le vrai succès. Et il faut aussi comprendre que tout le monde a de bonnes idées.
Quels conseils donneriez-vous à un jeune entrepreneur dans l’industrie technologique?
Il doit être heureux avec le fait qu’il va passer sa vie à apprendre. Ce n’est pas une place pour la stabilité, où tu apprends une chose puis tu y excelles. Il faut toujours réaffirmer ce que l’on sait. C’est très excitant. Ce n’est jamais plate, car ça change tout le temps. Donc il doit être une personne qui veut sans cesse du changement autour de lui.
Et en termes plus «business»?
Je dirais de bien choisir ses associés. Il faut qu’ils aient la même énergie, la même vision que soi, car des divergences à ce niveau sont souvent ce qui détruit les startups.
À 33 ans, Jeremy Shaki est le PDG et le cofondateur de Lighthouse Labs, un camp de codage intensif (ou «bootcamp») lancé en 2012 et qui permet à n’importe qui d’apprendre le métier de développeur en 10 semaines à raison de 12 heures de travail par jour.
Au total, 96 % des gradués décrochent un emploi dans les quatre mois suivant le bootcamp, certains dans des entreprises comme Ssense, Deloitte ou GlobalVision.
Né et élevé dans le quartier Côte-des-Neiges, Jeremy Shaki a une vision humble et proactive tant de l’entrepreneuriat que du métier de développeur. «En tant que leader, tu n’es pas nécessairement la personne la plus intelligente. Tu n’es pas celle qui a toutes les réponses. Ma responsabilité est de toujours évaluer les idées avec un esprit ouvert.»
Il nous en dit plus sur Lighthouse Labs, maintenant implanté dans sept villes canadiennes et co-fondé avec Khuran Virani, chef de l’éducation et enseignant, et Josh Borts, chef des finances qu’il a connu au secondaire.
Espresso-Jobs : Pouvez-vous nous présenter Lighthouse Labs?
Jeremy Shaki : Il s’agit d’une institution éducative pour apprendre à coder. Toutes sortes de personnes peuvent venir apprendre à devenir développeurs en travaillant 10 semaines, 12 heures par jour. C’est très intense. Avec cette approche immersive, même une personne qui n’a aucune expérience en code peut réussir à devenir développeur professionnel.
Quel est votre type de clientèle en général?
Je dirais que la majorité ont entre 25 et 32 ans, avec un peu d’expérience dans une autre profession et qui veulent se réorienter dans l’industrie des technologies. Les écoles proposent des formations entre 2 et 4 ans, et enseignent de la théorie mais pas les compétences applicables. Nous, on enseigne aussi la mentalité du développeur, soit de trouver des solutions. La job, c’est de donner des instructions à un ordinateur pour qu’il comprenne ce qu’il doit faire, mais ce code-là change, son format, la langue. C’est difficile. On enseigne à penser de cette façon.
Donc l’idée est aussi venue du fait que les écoles offraient des formations un peu trop longues?
Beaucoup de choses sont excellentes en matière d’éducation. J’ai moi-même adoré mon éducation à Concordia ou Dawson. Mais il peut être difficile de changer de carrière une fois que t’as commencé ailleurs.
Vous m’expliquiez que Lighthouse Labs soutenait l'embauche de talents montréalais. C’est nécessaire, important, pour vous de recruter des Québécois?
Bien sûr. Il y a tellement de talents à Montréal. L’industrie est excellente ici. Mais beaucoup de monde, dès qu’ils ont du succès s’en vont aux États-Unis ou à Toronto, pour trouver plus d’argent. Donc, nous, si l’on peut mettre plus d’argent dans les poches des développeurs qui veulent enseigner, on trouve ça très, très important. On emploie six professeurs à temps plein et plus de 200 à temps partiel, et on cherche à en recruter d’autres.
De quelle façon votre passé et vos valeurs influencent-elles votre vision de l'entrepreneuriat?
Je viens de Montréal. Mes parents sont de petits entrepreneurs : mon père avec son magasin de vêtements, ma mère avec sa propre compagnie de photographie. Les deux étaient très présents au sein de leur communauté respective. Dans le cas de ma mère, sa communauté d’artistes l’a tellement soutenue, poussée! J’ai donc vu à quel point on pouvait réaliser des choses avec le support d’une communauté.
Chez Lighthouse Labs, je veux que chaque classe soit imprégnée par sa communauté locale. Tous nos professeurs travaillent dans une entreprise technologique de sa ville et ça donne un plus aux étudiants. En tant que leader, ça me donne des idées, je vois comment chaque ville est différente, et comment l’éducation doit s’aligner avec ce que propose chaque ville.
Justement quelle est votre philosophie en tant que leader?
Il faut être à l’aise avec l’idée que tu n’es pas nécessairement, en tant que leader, la personne la plus intelligente. Tu n’es pas celle qui a toutes les réponses. Ma responsabilité est de toujours évaluer les idées avec un esprit ouvert. C’est ce que j’essaie d’enseigner : tu as toujours réévaluer tes idées avec une mentalité claire. Oui, tu peux utiliser ton expérience, mais laisser de côté ton égo et tes biais personnels.
Si on veut continuer à aider le changement dans l’industrie, il faut nous-même être en mesure de s’adapter aux changements. Et souvent on n’est pas préparés. En tant que leader, je dois préparer mon équipe et amener de nouvelles idées. Je ne me dis jamais « voilà je suis un succès, et fais ce que je te dis », mais plutôt : « je n’ai jamais de réponses, mais j’ai des questions».
Donc le plus grand défi d’un entrepreneur va être de s’adapter, et surtout de ne pas se sentir comme «supérieur» aux autres?
Oui. Il y a beaucoup d’entreprises qui rencontrent le succès parce que l’idée était bonne, le moment était bon, mais être capable de perdurer dans le temps c’est ça le vrai succès. Et il faut aussi comprendre que tout le monde a de bonnes idées.
Quels conseils donneriez-vous à un jeune entrepreneur dans l’industrie technologique?
Il doit être heureux avec le fait qu’il va passer sa vie à apprendre. Ce n’est pas une place pour la stabilité, où tu apprends une chose puis tu y excelles. Il faut toujours réaffirmer ce que l’on sait. C’est très excitant. Ce n’est jamais plate, car ça change tout le temps. Donc il doit être une personne qui veut sans cesse du changement autour de lui.
Et en termes plus «business»?
Je dirais de bien choisir ses associés. Il faut qu’ils aient la même énergie, la même vision que soi, car des divergences à ce niveau sont souvent ce qui détruit les startups.
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